Desserte collective des quartiers pauvres en Zambie, un long apprentissage

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2004

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Anne Bousquet, « Desserte collective des quartiers pauvres en Zambie, un long apprentissage », Flux, ID : 10670/1.xrpdz1


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Ne pas être branché aujourd’hui en Zambie signifie, en termes d’approvisionnement en eau, avoir recours à des sources alternatives et exposer ainsi sa santé à nombre de maladies hydriques, dont le choléra, qui fait toujours des victimes dans les quartiers les plus pauvres des villes zambiennes. La situation actuelle résulte de plusieurs décennies d’actions non coordonnées des principaux acteurs du secteur de l’eau : ministères, autorités locales, régies puis entreprises d’eau, ONG, groupes de résidants, bailleurs…Après le constat d’échec de la desserte publique et gratuite, les acteurs du secteur de l’eau zambien, institutionnels et non institutionnels, ont tenté de résoudre la question de l’approvisionnement en eau des quartiers périurbains, selon diverses modalités, collectives et payantes, expérimentées par chacun. Les expériences et autres projets pilotes menés ont montré la difficulté de mise en œuvre de solutions équitables et pérennes. De ce large panel d’expériences, le tout nouveau régulateur (NWASCO) a essayé de retenir les leçons en proposant une harmonisation des dispositifs techniques et gestionnaires. Il apporte également des outils nouveaux, comme l’établissement d’associations d’usagers. Ainsi, le statut des « non-branchés » s’est vu considérablement amélioré par les expériences successives et leur inscription dans les nouveaux textes officiels émanant des autorités publiques et du régulateur. Alors qu’ils n’avaient pas droit à la parole, du fait de leur statut d’occupation des sols, on leur reconnaît désormais collectivement le droit à être desservis, en les incluant dans les périmètres de desserte des nouvelles entreprises de l’eau et ils font entendre progressivement leur voix. Mais, malgré ces nouvelles dispositions, tout semble indiquer que la route est encore longue pour que le « statut » de non-branché, en Zambie, soit synonyme d’accès pérenne et satisfaisant à l’eau potable.

Today, in Zambia, in terms of water supply, being disconnected means fetching water from alternative sources, taking a chance to be infected with water-borne diseases, like Cholera which is still claiming a good number of victims in the poorest Zambian urban districts. The current situation results from several decades of uncoordinated actions, led by the main water sector actors : ministries, local authorities, water departments then turned into water enterprises, NGOs, resident committees, donors…Acknowledging the failure of free and public water supply, the water sector actors, governmental and non-governmental, strove to solve the problem of water supply to poor districts. They implemented a range of collective and fee-paying solutions. These experiments all proved hardly sustainable or fair. The newly established water regulator, NWASCO, decided to draw the lessons from the past and proposed to harmonise technical and management schemes. It is also bringing some new opportunities in establishing Water Watch Groups. Thus the situation of « unconnected » people has been highly improved through the successive experiments and their recognition by NWASCO and by public authorities. Whereas before, they were not allowed to voice their opinions as they were illegally occupying land, they are now included in supply perimeters of newly created water enterprises. But, despite those new dispositions, being recognised as « non connected » in Zambia is no guarantee to have a good and sustainable access to water in the future.

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