2008
Cairn
Michel Demangeat, « Le mal comme un des ressorts fondamentaux de la recherche du temps perdu », Imaginaire & Inconscient, ID : 10670/1.xs5zn3
Le mal comme un des ressorts fondamentaux de la Recherche du Temps Perdu. La pensée du mal si présente dans l’œuvre de Proust ne peut être détachée des influences littéraires et philosophiques qui l’orientent, problématique de Dostoïevski et pensée du fondement chez Jacob Boëhme et Schelling. Georges Bataille dans «l’Expérience intérieure» introduit la question de l’Holocauste des mots et du Ravage réparateur. Dans l’écriture de PROUST, le mal est représenté par les «Méchants», par une écriture où président rides, traits incisifs, coups de griffes, déchirures. Les longues phrases proustiennes sont une attaque contre l’écriture française classique et contre la langue maternelle. Cela se redouble d’une attaque contre les noms. La violence du polémiste, la cruauté de la parole sont présentes dans l’écriture de la «Recherche». Proust mort et vivant durant la rédaction de la Recherche fait du symbole le meurtre de la Chose.