2013
Cairn
Damien Le Guay, « La parole et le récit pour faire face aux blessures invisibles », Inflexions, ID : 10670/1.xt8aos
Face aux blessures invisibles, nous disposons, toujours et encore, du pouvoir de la parole. Dire, se dire, se raconter. Cette mise en récit revient à introduire une fissure entre soi et soi-même pour permettre l’ouverture d’une sorte de brèche intérieure de réconciliation. Il faut se diviser pour mieux se retrouver. Décoller de soi le malheur pour mieux l’éloigner. Mettre des mots sur ses maux pour tenter de les cicatriser. Là est la puissance formidable des mots agencés en récit qui peuvent nous acheminer jusqu’au pardon, jusqu’à retrouver la confiance indispensable – confiance en soi, confiance de soi, confiance pour refaire corps avec le monde.