2019
Cairn
Emmanuelle Surmont, « Marine Big Five du Cap et Ten Jewels du KwaZulu Natal : à qui profite la nature bleue sud-africaine ? », L'Information géographique, ID : 10670/1.xtjp6o
Depuis la fin de l’apartheid, les gouvernements successifs d’Afrique du Sud ont impulsé une logique de valorisation touristique (et donc économique) des « espaces de nature ». Valorisation d’abord terrestre, elle s’est étendue, au début des années 2000, aux espaces littoraux et marins jusqu’à l’actuelle Opération Phakisa promouvant l’extension du réseau d’aires marines protégées (AMP). Cet article, à partir de l’étude de la Péninsule du Cap ( Western Cape) et de la région de St Lucia (KwaZulu Natal) propose d’interroger le développement de l’écotourisme littoral et marin dans deux aires marines protégées d’Afrique du Sud : la Table Mountain National Park Marine Protected Area (TMNP MPA) et l’iSimangaliso Wetland Park (iSWP), hotspots du tourisme domestique et international. En ce qui concerne les activités dans ces AMP, le développement de l’écotourisme est strictement encadré par un système de permis, qui restreint l’accès aux prestations de nature à quelques opérateurs touristiques. L’attribution des permis comprend une forte composante de « Black Economic Empowerment » (BEE) et de valorisation des communautés, qui ne remet que partiellement en cause l’hégémonie blanche sur le secteur touristique.