18 novembre 2016
Bradley Smith, « Life, Liberty, and a House in the Suburbs: Defining Happiness as Homeownership in the United States », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.xu9vja
Le bonheur et le bien-être semblent inséparables des objectifs du système politique américain. En effet, la « recherche du bonheur » figure au rang des droits inaliénables dans la Déclaration d’indépendance, et la Constitution des États-Unis dote l’État fédéral du pouvoir de « développer le bien-être général ». Or, les notions de bonheur et de bien-être deviennent problématiques à partir du moment où les pouvoirs publics doivent y mettre un contenu concret. Cette communication avance que l’inclusion de la propriété privée parmi les conditions nécessaires de la recherche du bonheur et du bien-être général a conduit les autorités publiques du XXe siècle à institutionnaliser une quasi équivalence entre une vie heureuse, le bien-être économique et la propriété immobilière dans une banlieue cossue. L’État fédéral a permis la démocratisation de ce modèle à partir des années 1940. La crise des subprimes de 2007-2008 a-t-elle remis ce modèle en question ? Les conséquences de cette crise, à la fois sur l’attitude des Américains vis-à-vis de la propriété immobilière et sur les politiques du logement, est étudié dans la dernière partie de cette communication.