La novlangue de l’action sociale et médico-sociale : un vocabulaire adapté aux nouveaux choix de gouvernance et de restructuration de ce secteur

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2021

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Philippe Hirlet et al., « La novlangue de l’action sociale et médico-sociale : un vocabulaire adapté aux nouveaux choix de gouvernance et de restructuration de ce secteur », Le Sociographe, ID : 10670/1.xv38cr


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Depuis quelques décennies, l’action sociale se réfère à une novlangue construite sur la base d’une pensée unique et à dominante libérale. Un langage qui illustre également de nouveaux modes de gestion des institutions et de management des acteurs professionnels. Ce choix d’un modèle entrepreneurial de l’action sociale poursuit avant tout un objectif d’économie de la dépense publique, tout en maintenant, de la part de l’État, un contrôle sur la définition et la gestion de la question sociale. Le salarié doit dès lors répondre à des critères de compétence, d’employabilité ; l’adéquation qualification individuelle et qualification du poste n’est plus centrale. Le secteur social et médico-social connait une désaffection des nouvelles générations d’étudiants. D’où, le constat d’un affaiblissement de l’autonomie professionnelle et des métiers en acte, corrélé à une logique d’exécution de tâches s’inscrivant dans l’exigence de la gestion du temps et de la rationalité de l’acte professionnel. L’ubérisation de l’emploi, la précarité salariale et l’intérim s’intensifient.

In the past decades, social action has been referring to a new language built on the basis of a single, predominantly liberal thought. A language that also demonstrates new modes of institutional and professional actor management. This choice of an entrepreneurial model of social action pursues above all an objective of limiting public expenditure, while maintaining the State's control on defining and managing the social question. The employee must therefore meet the criteria of competence, employability, the suitability of the individual qualifications where position qualification is no longer central. The social and socio-medical sector is experiencing a disenchantment when it comes to the new generation of students. Hence, a weakening of professional autonomy and the professions already in existence can be observed, in correlation with a logic of task execution falling within the requirement of time management and the rationality of the professional act. The Uberisation of employment, wage insecurity and temporary jobs are intensifying. 

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