La « venue au monde » des enfants sauvages : un cas de naissance différée ?

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22 janvier 2020

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Déborah Lévy-Bertherat, « La « venue au monde » des enfants sauvages : un cas de naissance différée ? », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.xvezy6


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Les récits évoquant la première apparition d’un enfant sauvage parmi les hommes la comparent souvent à une naissance différée : violemment capturée, émergeant de l’obscurité de la forêt, la créature nue, sale, muette ou hurlante, incapable de marcher, « vient au monde » comme un nouveau-né déjà grandi, monstrueux et fascinant, et les rituels de son entrée dans la société ressemblent à ceux du baptême. L’analogie avec une naissance est évidemment trompeuse, mais sa récurrence nous dit quelque chose de la fascination pour ces figures marginales, qui mettent au jour la porosité des frontières entre nature et culture, humanité et animalité. Le jeune sauvage alimente les rêveries sur l’état de nature ou les expérimentations éducatives les plus audacieuses. Il remotive les mythes de la parenté et de l’allaitement animal, ou d’un engendrement purement masculin, sans enfantement maternel. L’étude s’appuie sur les documents décrivant trois cas réels – Peter (1726), Victor (1800) et Kaspar (1828) – et sur des fictions qui s’en sont inspirées.

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