Mémoires du Goulag, déportés politiques européens en URSS,

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2004

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Anne-Marie Pailhès, « Mémoires du Goulag, déportés politiques européens en URSS, », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.xvq8u8


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Résumé Fr

La perestroïka puis la fin de l’URSS ont permis l’ouverture d’archives qui apportent un éclairage nouveau sur un aspect de l’histoire européenne du XXème siècle : la persécution et la déportation d’exilés européens en URSS depuis les années 1930. Ces déportés ont-ils formé des groupes nationaux aux spécificités nationales ou se fondent-ils dans le type universel de la victime d’un régime de terreur ? A partir de l’exemple de l’Allemagne, de l’Estonie ou de l’Italie, historiens et spécialistes de la littérature, de France, d’Allemagne ou d’Israël se penchent sur les faits et les textes pour tenter d’apporter des réponses à ces questions d’un point de vue extérieur à la Russie. Walter Ruge, survivant allemand du Goulag, livre son regard de témoin. Yves Hamant retrace l’histoire de la perception de l’existence du Goulag en France. Il montre à quel point l’aveuglement a prédominé chez les intellectuels, toutes nationalités confondues. Les communistes italiens furent peu nombreux dans les camps staliniens : Bruno Groppo souligne le caractère très récent des recherches historiques les concernant. Son analyse s’appuie en particulier sur les travaux menés en 2003 au sein de la fondation Feltrinelli. Anne-Marie Pailhès évoque quant à elle les publications parues en Allemagne depuis l’unification ; celle-ci a délié les langues des Allemands de l’Est qui avaient connu le goulag et s’étaient tus pendant l’existence de la RDA.Meinhard Stark a réalisé depuis une quinzaine d’années plus de soixante entretiens avec des survivants du Goulag. Il rend compte de la méthode utilisée, des problèmes historiques, psychologiques et moraux qu’elle pose. Les témoignages, principalement recueillis auprès de femmes de plus de 80 ans, ont une valeur universelle et dépassent les spécificités nationales. Leona Toker analyse des récits de survivants parus dans de nombreux pays. Ils relèvent aujourd’hui d’une « mémoire retardée » et leur fonction première n’est plus la révélation des faits, mais l’amendement du contexte existant (c’est à dire les ouvrages désormais classiques de Soljenitsyne et Chalamov). Elle présente de façon détaillée les œuvres de Jigouline, Razgon et Bardach.Antoine Chalvin démontre que le traumatisme du Goulag, pourtant profond en Estonie, n’a pas encore trouvé la place qui lui revenait dans la littérature de ce pays. Cependant, l’œuvre de Raimond Kaugver en garde les stigmates. La douleur littérarisée y est mise à distance pour prendre une valeur universelle.

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