Rhétorique du don : patronage, performance poétique et rétribution dans les premières décennies du califat abbasside

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Mathias Hoorelbeke, « Rhétorique du don : patronage, performance poétique et rétribution dans les premières décennies du califat abbasside », HAL-SHS : littérature, ID : 10.1163/15700585-12341337


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Résumé En Fr

This article is based on the biographical articles of the Book of Songs dedicated to the poets of the first six decades of the Abbassid caliphate. It postulates that patronage is a much more powerful phenomenon than generally assumed : although wealth transfers are generally presented as free prizes granted by princes, they are in fact constrained by the patronal relationship that binds them to their poets. Similarly, the latters’ dependence on their patrons is also stronger than generally supposed, as the frequency of the payments makes a sudden breakdown very unlikely: it would send them back to a life of wandering from court to court. Nevertheless, we should not consider that the exchange of poetry and prizes is just a cover for the harshness of economic relations. There is a strong ceremonial dimension in poetic performance and its payment that allows both parties to renegotiate permanently the patronage relation, through a play of ostentation and blurring of its exact limits.

Cet article, qui s’appuie sur les notices du Livre des chansons consacrées aux poètes des six premières décennies califat abbasside, postule que le phénomène patronal est bien plus prégnant que ce qui est généralement supposé et que bien des transferts de richesses, présentés comme de libres récompenses accordées par les princes, sont en fait contraints par la relation de patronage qui les unit aux poètes. Parallèlement, la dépendance de ces derniers vis-à-vis de leurs patrons est également plus grande, puisque la périodicité des revenus qu’ils perçoivent rendent très difficile une rupture soudaine, qui renverrait le poète à l'errance de patron en patron. Pourtant, il ne faudrait pas considérer l'échange poésie contre récompense comme un simple leurre visant à masquer la crudité des rapports économiques : la très forte dimension cérémonielle de la performance poétique et de sa rétribution donnent aux deux parties l'occasion de renégocier sans cesse la relation de patronage, par un jeu d'ostension et de brouillage de ses limites exactes.

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