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Waltraud Paul, « Nobody there? On the non-existence of nobody in Mandarin Chinese and related issues », HAL-SHS : linguistique, ID : 10.1017/cnj.2021.21
Le présent article montre comment la mésanalyse, jusqu'ici incontestée au sein de la linguistique chinoise, de quelques points de données centraux, a conduit à une image déformée biaisant, entre autres, la typologie générale des langues WH-in-situ ainsi que l'étude interlinguistique des syntagmes quantificationnels (SQ). C'est le cas de méi yǒu rén ‘pas exister personne’, hěnshǎo yǒu rén ‘rarement exister personne’ et zh ǐ yǒu DP ‘seulement exister DP’, qui ne sont pas des projections nominales équivalentes à ‘personne’, ‘seulement DP’, et ‘peu de gens’ comme on le suppose actuellement, mais des constructions existentielles: ‘il n'y a personne’, ‘il n'y a que DP’ et ‘il y a rarement des gens’. En outre, un sous-ensemble de locuteurs a réanalysé hěnshǎo (yǒu) rén , avec un yǒu ‘exister’ nul, en tant que QP hěnshǎo rén ‘peu de gens’. Une étude de corpus met en évidence la distribution limitée de hěnshǎo rén ‘peu de gens’, ce qui montre qu'il n'est pas l'équivalent de son antonyme hěn duō rén ‘beaucoup de gens’.