Politicité et sociabilité. Quand les classes populaires questionnent la sociologie et la politique

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25 novembre 2011

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Denis Merklen, « Politicité et sociabilité. Quand les classes populaires questionnent la sociologie et la politique », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.xwwekw


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Habilitation à diriger des recherches, Denis Merklen : Politicité et Sociabilité. Quand les classes populaires questionnent la sociologie et la politique, soutenue publiquement le 25 novembre 2011 à l’Université Paris Diderot, devant un jury composé de : Robert Castel, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris (EHESS) ; Roger Chartier, professeur au Collège de France ; Emilio de Ípola, profesor de la Universidad de Buenos Aires (UBA) ; Numa Murard (garant), professeur à l’Université Paris Diderot – Paris 7 ; Monique de Saint Martin, Directeur d’études à l’EHESS ; Olivier Schwartz, professeur à l’Université Paris Descartes – Paris 5 ; Etienne Tassin, professeur à l’Université Paris Diderot – Paris 7.Le mémoire principal de ce dossier d’habilitation trouve son centre dans la délimitation de deux concepts (sociabilité et politicité) autours des quels s’organise une observation de la présence des classes populaires au sein des démocraties contemporaines (notamment en Amérique latine et en Europe). L’évolution des sociétés démocratiques depuis le dernier quart du XXe siècle nous oblige à faire évoluer également les horizons de notre regard. Nous ne pouvons plus compter sur la disparition ou sur l’effacement de la condition populaire au sein de la société de consommation de masse, comme conséquence de l’expansion des classes moyennes, de l’éducation et du salariat, comme ce fut le cas de nombreuses sociologies jusqu’aux années 1980, ni trop placer d’espoir dans l’ouverture de marges de mobilité sociale suite aux effets de la révolution des technologies de la communication et de la connaissance (tels les espoirs nourris par internet). La deuxième partie du mémoire est alimentée par une enquête sur les conflits qui affectent les bibliothèques municipales et leurs « annexes » dans les « cités » des périphéries urbaines en France. Ces bibliothèques de quartier ont été fréquemment incendiées ou caillassées dans le cadre des émeutes urbaines depuis le début des années 1980 sans que ce phénomène ait fait l’objet d’aucune enquête spécifique. « Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? », est donc la question qui donna son point de départ à cette recherche. Elle commence par une interrogation sur la notion de « violence » pour évoluer rapidement vers un questionnement sur l’économie des échanges conflictuels entre les bibliothèques et leurs quartiers d’implantation. Ces échanges sont interrogés sur plusieurs dimensions, allant d’un plan général, qui déborde le cas des bibliothèques elles-mêmes, jusqu’aux formes de conflictualité qui ont lieu à l’intérieur de la bibliothèque et qui lui sont spécifiques : comment, dans ce cadre, se présente le rapport des classes populaires à l’écrit ? Quelle est la présence de l’État et des pouvoirs locaux dans ces quartiers que cette conflictualité met en lumière ? Dans quelle mesure la bibliothèque se confond-elle avec l’institution scolaire ? Comment les bibliothécaires agissent-ils au sein du quartier et, pour ce faire, comment se le représentent-ils ? Dans quelle mesure les violences que nous observons sont-elles spécifiques aux bibliothèques ? Dans quelle mesure les bibliothèques se trouvent-elles compromises dans un cadre où la violence les dépasse et contre laquelle elles ne peuvent rien ?

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