2013
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Gina Potârcă et al., « Trajectoires de formation de la famille en Roumanie, en Fédération de Russie et en France: en direction de la Seconde Transition Démographique? », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.1007/s10680-012-9279-9
Cet article étudie les trajectoires de formation de la famille en tant qu’expression de la seconde transition démographique (STD) dans trois pays, comparant et contrastant deux pays postsocialistes (la Roumanie et la Fédération de Russie) avec la France, pays considéré comme référence pour son stade d’avancement dans la STD. En examinant conjointement les séquences d’union et de fécondité et en dépassant la nature essentiellement descriptive des études sur les trajectoires, cette étude inclut des facteurs explicatifs clés, tels que la cohorte, le pays, le niveau d’instruction, afin d’élargir les connaissances dans ce domaine. Des données intégrées des enquêtes Genre et Génération (N = 30.197) sont utilisées pour effectuer des analyses de séquences, d’appariement optimal, de regroupement, et de régression logistique multinomiale. Les individus appartenant aux cohortes dénommées « post-communistes » sont significativement plus susceptibles de s’engager dans des cohabitations de longue durée, d’avoir des enfants dans le cadre d’une cohabitation ou de constituer une famille monoparentale. L’impact du niveau d’instruction varie selon les pays. En Roumanie et dans la Fédération de Russie, les individus ayant les niveaux d’instruction les plus élevés sont moins susceptibles d’adopter des trajectoires plus marginales. La cohabitation sans mariage mais avec des enfants est associée à de plus faibles niveaux d’instruction dans les trois pays. D’importantes différences apparaissent tant au niveau des formes que des étapes de la STD entre la Roumanie et la Fédération de Russie, les russes présentant une probabilité plus élevée d’avoir des enfants dans le cadre d’une cohabitation, au contraire des roumains qui privilégient les mariages sans enfant ou postposent les naissances ou optent pour le célibat. Les trois pays différent dans leur stade d’avancement dans la STD et dans les facteurs qui façonnent leurs choix de mises en union et de procréation. En conclusion, bien que la STD demeure un cadre théorique utile, elle doit être enrichie et nuancée par la prise en compte des contextes socio-économiques.