L’atmosphère, fondement d’une nouvelle esthétique ?

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2018

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Gernot Böhme et al., « L’atmosphère, fondement d’une nouvelle esthétique ? », Communications, ID : 10670/1.xx9e8o


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L’esthétique des atmosphères redéfinit les problèmes et les objets de la discipline esthétique, et en élargit la sphère de pertinence. En s’appuyant sur la définition d’Hermann Schmitz, l’auteur replace le corps vivant au cœur de l’expérience humaine, tout en accentuant l’importance de la production des atmosphères. Celles-ci émergent de constellations de choses et de personnes, mais aussi directement des choses. Dans de nombreux domaines de la vie sociale, les travailleurs de l’esthétique maîtrisent des savoir-faire de production d’atmosphères. Dans les domaines du politique et de l’économie de marché, notamment, cette esthétisation croissante doit être accompagnée d’une prise de conscience de ces phénomènes, afin d’affronter les risques qui en découlent – en particulier le gaspillage généralisé des ressources.

The aesthetics of atmospheres redefines the topics and objects of aesthetics and increases its relevance. Drawing on Hermann Schmitz’s definition, the author places the feeling body at the centre of human experience and highlights the importance of the production of atmospheres. They emerge from constellations of things and persons, but also directly radiate from things. In many areas of social life, workers of aesthetics master the skills for producing atmospheres. In politics, as well as in market economy, one must become more and more aware of this growing aesthetisation, to be able to address the risks resulting from it —more particularly the generalized waste of resources.

Resumen La estética de las atmósferas redefine los temas y objetos de la disciplina estética y extiende su esfera de la pertinencia. Tomando apoyo en Hermann Schmitz, el autor ubica los cuerpos vivos en el centro de la experiencia humana y resalta la importancia de la producción de atmósferas. Surgen de las constelaciones de cosas y personas, pero también irradian directamente de las cosas. En muchas áreas de la política y de la economía del mercado, en particular, esta estatización creciente debe ir acompañada de una toma de consciencia de estos fenómenos, para enfrentar los riegos que esto conlleva —en particular el desperdicio de los recursos generalizado.

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