Contraintes biologiques, gestion agricole et risque éco-toxicologique dans le district de Bignona (région de Ziguinchor/Sénégal) : pourquoi une vulnérabilité hétérogène ?

Résumé En Fr

Is it an heterogeneous vulnerability between biological constraints, agricultural management and eco-toxicological risks in Bignona Department (Senegal) In the Bignona Department, Ziguinchor area (Senegal), as in the whole S oudano-Guinean region, the problem of agriculture products exposition to pests is very acute. It concerns seeds preservation up to stocks conservation and exposes human population to grave sanitary risks. In 2005, the Bignona Department was confronted to an alarming digestive and neurological syndrome, characterised by a strong rate of letality (58 %). This syndrome effected 3 milages, especially in rainy season. The study showed a link between the syndrome and the use of pbytosanitary products or presence of stocks treated by these products into the houses. Does this uncontrolled use of highly toxic and often forbidden pesticides result from specific practices, from disparities of environment, from types of cultures, etc. I The seasonal variability of the risk shows here more the rhythm of the farming calendar than a direct climatic influence. Networks of unapproved pesticides supply, in direct link with Gambia, feed this environmental pollution. Up from these elements, we try to identify and describe ecotoxicologcal risk indicators for the agricultural areas of the Bignona department.

Dans le département de Bignona, région de Ziguinchor (Sénégal), comme dans l’ensemble de la région soudano -guinéenne, le problème des ravageurs de cultures depuis la conservation des semences jusqu’aux stocks en passant par la préservation, fait courir de graves risques sanitaires à la population exposée. En 2005, cette zone avait connu l’un des syndromes digestif et neurologique le plus alarmant, caractérisé par un fort taux de létalité (58 %) et affectant 3 villages, surtout en saison des pluies. L’enquête a montré le Hen entre ce syndrome et l’existence de produits phytosanitaires ou de stocks traités par ces produits dans les habitations. Une utilisation incontrôlée de pesticides hautement toxiques, et souvent interdits, résulte-t-elle de pratiques spécifiques, de disparités d’habitat, de types de cultures, etc. ? La variabilité saisonnière du risque traduit quant à elle plus le rythme du calendrier cultural qu’une influence climatique directe. Des filières d’approvisionnement en pesticides non homologués, en lien direct avec la Gambie, nourrissent cette pollution de l’environnement. À partir de ces éléments peut-on décrire des indicateurs de risque éco -toxicologiques au regard des espaces agricoles de la zone de Bignona ?