Les Chinois de Tananarive (Madagascar) : une minorité citadine inscrite dans des réseaux multiples à toutes les échelles

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2009

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Tananarive

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Catherine Fournet-Guérin, « Les Chinois de Tananarive (Madagascar) : une minorité citadine inscrite dans des réseaux multiples à toutes les échelles », Annales de géographie, ID : 10670/1.xz8xmh


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Les Chinois de Tananarive sont installés dans la capitale de Madagascar depuis plusieurs décennies. Avec l’arrivée récente de migrants de Chine populaire, ils sont par contrecoup désignés comme « anciens Chinois ». Cette minorité, numériquement peu nombreuse, est dotée d’un fort ancrage citadin, comme le montrent des pratiques diverses : enterrement au cimetière municipal, absence de concentration résidentielle, pratiques religieuses similaires à celles de la population malgache... Toutefois, les Chinois de Tananarive développent plusieurs identités spatiales : ils se disent Tananariviens certes, mais sont aussi fortement attachés au port où est arrivée leur famille, Tamatave, sur la côte est du pays, tout comme ils manifestent un attachement à la France et à la Chine pour des raisons diverses. Enfin, l’article examine comment cette minorité est perçue par la population majoritaire, démontrant qu’au-delà des discours de tolérance et d’acceptation, les Chinois de Tananarive sont toujours considérés comme étrangers. L’étude de la perception de cette minorité permet ainsi de montrer que la société tananarivienne est fondée sur une stricte hiérarchisation et sur des mécanismes d’exclusion très subtils.

The Chinese in Antananarivo (Madagascar) : an urban minority developing networks at several scales The Chinese of Antananarivo, the capital of Madagascar, settled there roughly a century ago. That is why ever since the recent arrival of Chinese migrants from the Chinese Republic, they have been designated as “old Chinese”. This urban minority comprises only a few thousand people but it is deeply rooted in urban life. The Chinese are buried in the municipal cemetery ; they do not live in a particular area (there is no Chinatown in Antananarivo) ; they are Catholic like most of the urban Malagasy population. Nevertheless, they have also developed other spatial identities. Aside from being Antananarivians, they remain attached to the city of Tamatave (Toamasina), an eastern port where the first Chinese arrived and where many of them still live. For many different reasons, they also maintain links both with France and China (through language, travels, studies, nationality...). Finally, this paper studies how this minority is perceived by the Malagasy population. Despite claiming tolerance and acceptance, the Chinese are in fact still considered as foreigners. The case of the Chinese shows that the Antananarivo society is based on a strict hierarchy and on subtil mechanisms of exclusion.

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