30 mai 2022
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Basile Pfeiffer, « Évaluation ex ante des effets redistributifs de politiques urbaines », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.xzsuwk
La concentration de la population et des emplois dans des villes de plus en plus importantes génère des bénéfices d'agglomération, mais aussi des coûts, en particulier des dépenses de logement élevées et de longs déplacements pendulaires, qui peuvent peser lourdement sur les ménages à faibles revenus. Les politiques urbaines peuvent atténuer ces coûts, mais leurs effets redistributifs dépendent de la manière dont les ménages se localisent dans les zones urbaines en fonction de leurs revenus. Après une revue de la littérature sur les mécanismes guidant la répartition spatiale des ménages, nous développons un nouveau mécanisme théorique, reposant sur le modèle canonique de l'économie urbaine dans lequel nous introduisons une demande inélastique pour le logement. Le modèle reproduit des faits empiriques sur la structure des villes américaines, et sur les dépenses en logement de leurs habitants. Le deuxième article étudie l'effet des nouvelles infrastructures de transport, à partir d'un modèle d'équilibre partiel qui s'appuie sur des mesures d'accessibilité spécifiques à chaque groupe d'habitants. Le modèle est utilisé pour anticiper les effets d'une nouvelle infrastructure de transport, avec des paramètres calibrés à l'aide de données historiques sur la localisation des ménages dans la région parisienne. Le dernier chapitre présente l'architecture d'un modèle Transport-Usage des sols appliqué à ville du Cap, en Afrique du Sud, s'appuyant sur des mécanismes discutés précédemment, et en incluant une représentation explicite de l'habitat informel. Ce modèle peut être utilisé pour simuler de multiples politiques d'aménagement du territoire et de transport, et mettre en évidence les arbitrages ou synergies entre les objectifs d'efficacité et d'équité.