2009
Cairn
Francis Choisel, « La procédure de révision constitutionnelle (1852-1870) », Parlement[s], Revue d'histoire politique, ID : 10670/1.y05v5m
Selon la Constitution républicaine, toute révision constitutionnelle est de l’initiative du Sénat, dont les attributions sont plus proches de celles du Conseil Constitutionnel actuel que de celles du Sénat, et doit être approuvée par le pouvoir populaire (voie plébiscitaire). Le rétablissement de l’Empire à la fin de l’année 1852 s’effectue-t-il dans ce cadre institutionnel ? Si la procédure parlementaire s’inscrit dans le cadre légal et si la voie plébiscitaire et le suffrage universel ont été respectés, il n’en demeure pas moins vrai que le Sénat n’est pas à l’initiative de la révision, expressément voulue et commandée par Louis Napoléon Bonaparte. À partir du rétablissement de l’Empire, la révision constitutionnelle s’effectue, en principe, selon le même modèle, mais elle se réalise bien différemment dans les faits. Les sénatus-consultes laissent, en partie, place aux décrets impériaux et la voie plébiscitaire est largement limitée jusqu’au texte de 1870 qui fait de l’empire autoritaire, devenu libéral, un empire parlementaire.