Lire et écrire avec nos contemporains

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Les difficultés d’enseigner la poésie contemporaine en classe résident possiblement dans le décalage entre le cadrage historique et générique des programmes officiels et les pratiques postgénériques et transhistoriques de nombreux poètes. L’objet de la communication est de donner un exemple de ces hiatus et des remédiations possibles à travers mon expérience de transmission des œuvres des poètes dont Jean-Michel Espitallier et Jérôme Game. La difficulté de leurs œuvres est en effet de faire œuvre poétique sans pour autant reprendre les attributs traditionnels du genre, du vers et de la rime notamment, en l’hybridant avec de nombreuses pratiques narratives, mais aussi artistiques et musicales. De la poésie sans poème, si l’on veut, ou encore, de la post-poésie si l’on reprend le terme de J.M.Gleize. En tous cas des œuvres où l’analyse en termes de vers et de rimes devient insuffisante. La communication s’inscrit donc aussi bien dans l’axe 3 — la question des outils d’analyse à enrichir par des outils concernant l’image, le sonore et le medium — que dans l’axe 4 avec des dispositifs d’ateliers d’écriture créative. Concernant l’axe 3, j’aborderai les questions de translations, d’appropriation, de dispositif et de document poétique. J’aborderai aussi la question des listes et des énumérations, provoquant chez le lecteur lassitude et/ou fascination. Question aussi bien sémantique que musicale qui se comprend bien par la pratique — la liste étant de fait l’une des pratiques d’écriture les plus répandues parmi ces publics. Je m’appuierai sur mon travail sur L’invention de la course à pied rédigé à destination des enseignants pour l’agence régionale du Centre pour le livre. Concernant l’axe 4, j’aborderai les questions d’écriture documentaire et de travail rythmique – questions de répétitions, variations. Quels supports écrits, visuels et sonores ? Quel dispositifs d’atelier ? Quels outils du numérique ? Comment travailler une liste permet de mieux en comprendre une autre ? Comment mettre en forme poétique un travail de recherche documentaire ? Comment travailler sur l’obsessionnel sans provoquer la lassitude chez le lecteur ? Ces questions seront abordées à travers quelques exemples de dispositifs concrets expérimentés en classe au collège et à l’Université, mais aussi en prison.La communication sera donc aussi bien basée sur mon travail de recherche lié aux écritures poétiques contemporaines « hors du livre » qu’à mes expériences d’enseignement. J’ai en effet expérimenté l’atelier d’écriture poétique du collège à l’Université, intervenant en tant qu’auteur ou en tant qu’enseignant, en licence de création littéraire ou dans le DU de formation aux ateliers d’écriture créative.

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