Amérique latine : De l'interprétation nationaliste à l'interprétation par la dépendance

Résumé Fr En Es

Dans les années 1950, deux groupes d’intellectuels publics organisés au sein de la CEPALC, à Santiago du Chili, et de l’ISEB à Rio de Janeiro furent les pionniers de la réflexion sur les sociétés et économies latino-américaines d’un point de vue nationaliste. La CEPALC critiquait essentiellement la loi des avantages comparatifs et ses incidences impérialistes sous-jacentes ; l’ISEB focalisait son attention sur la définition politique d’une stratégie nationale-développementiste. La notion de bourgeoisie nationale était la clé de cette interprétation de l’Amérique latine. Toutefois, la révolution cubaine, et les coups d’État militaires permirent cependant l’apparition d’une critique de ces thèses avec l’émergence d’une nouvelle interprétation par la dépendance. Réfutant radicalement la possibilité d’une bourgeoisie nationale, deux variantes de l’interprétation par la dépendance réfutaient également la possibilité d’une stratégie de développement national.

From the nationalist to the dependency Interpretation of latin America In the 1950s two groups of public intellectuals, organized around ECLAC, in Santiago, Chile, and ISEB, in Rio de Janeiro, pioneered the thinking on Latin American societies and on its industrialization from a nationalist standpoint. ECLAC mainly criticized the law of comparative advantage and its underlying imperialist implications ; ISEB focused on the class coalition behind the proposed national-developmentalist strategy. The idea of a national bourgeoisie was key to this interpretation. Yet, the Cuban revolution and the military coups in the South Cone made room for criticism of these ideas by the dependency interpretation. By rejecting possibility of a national bourgeoisie, the mistaken interpretation also rejected the possibility of a national-development strategy.

De la Interpretación nacionalista de América Latina a la Interpretación de la Dependencia En los años 1950 dos grupos de intelectuales públicos organizados en torno de la CEPAL en Santiago de Chile y del ISEB en Rio de Enero pensaran de una manera original la sociedad latinoamericana y su industrialización. La CEPAL criticó principalmente a ley de las van tajas comparativas y su implicación imperialista ; l’ISEB centró su analice en la coalición de clase por detrás de la estrategia nacional de desarrollo propuesta. La idea de una burguesía nacional era esencial para esta interpretación. Todavía, la revolución cubana y los golpes militares abrieran espacio para la crítica de esas ideas por la interpretación de la dependencia. Mas en la medida en que esta interpretación equivocada rejitaba la posibilidad de existencia de una burguesía nacional, ella también rejitaba la posibilidad de una estrategia de desarrollo.