La question de la définition du dispositif pension de famille dans le champ du logement

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Dès le début des années quatre-vingt, la question sociale a resurgi en procédant d'un nouvel état de fait, une société salariale basée sur la mise en œuvre d'une protection sociale qui montre des signes d'essoufflement. Ce sont les "nouveaux pauvres" déterminés par de faibles ressources, même s'ils ont un emploi et une impossibilité à accéder à un certain nombre de biens de consommation primaires comme le logement. Même s'ils sont protégés par le système de protection sociale, cela ne suffit plus pour leur assurer une subsistance minimale. De ce fait, les initiatives se sont multipliées, la plupart étant le plus fréquemment rattachée au champ de l'hébergement. Pour autant, certaines expérimentations ont essayé de sortir des sentiers battus de l'action sociale en créant une nouvelle forme d'habitat en marge de l'hébergement avec accompagnement socio-éducatif usuel, nouveaux dispositifs qu'il est parfois malaisé de classer ou plutôt de différencier de ceux existants. Effectivement, certains lieux se ressemblent, mais leur finalité est très différente. Les pensions de famille qui semblent être resurgies d'un passé révolu sont une de ces formes d'habitat. Nous nous attacherons donc à comprendre ce dispositif récent en tentant d'expliciter ce qui fait sa spécificité et ses fondements. Notre problématique est donc la suivante : en quoi le produit pension de famille est-il identifiable en tant que tel ?