Microvertebrates from the archaeological site El Harhoura 2 (Late Pleistocene-Holocene, Morocco): systematics, evolution, taphonomy and palaeoecology Les microvertébrés du site d’occupation humaine d’El Harhoura 2 (Pléistocène supérieur-Holocène, Maroc) : systématique, évolution, taphonomie et paléoécologie En Fr

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26 novembre 2009

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Emmanuelle Stoetzel, « Les microvertébrés du site d’occupation humaine d’El Harhoura 2 (Pléistocène supérieur-Holocène, Maroc) : systématique, évolution, taphonomie et paléoécologie », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.y2zgnx


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Small vertebrate remains found in archaeological context can provide important information on the evolution of biodiversity and palaeoenvironments of a precise geographical region, and on the origin and the history of the deposits. However, very few studies are specifically dedicated to small fossil vertebrates in North Africa, especially for the end of the Quaternary period. The El Harhoura 2 cave is located in the region of Rabat-Temara (Morocco), a geographical zone of major interest with regard to understanding the prehistory of North Africa. This cave was occupied by several human populations since the beginning of the Late Pleistocene until the Holocene, corresponding to Middle Palaeolithic (Aterian), Upper Palaeolithic (Iberomaurusian) and Neolithic cultures. This site has also yielded abundant microfauna, which allowed us to realize the first study considering simultaneously rodents, insectivores, amphibians and reptiles with an interdisciplinary approach (systematic, taphonomy, palaeoenvironments) for a maghrebian archaeological site. About 30 taxa have been identified (at least 10 small mammals, 6 amphibians and 13 reptiles) from a material composed by more than 35,000 identifiable bones. The taphonomic study shows that the major cause of accumulation is predation (several types of predators occurred along the stratigraphy), and that no transport by water occurred. The deposits seem few perturbated, only by local bioturbations (roots, burrows), and taphonomic biases appear weak. Thus we attempted palaeoenvironmental reconstructions by using several palaeocological indexes. The microvertebrates of El Harhoura 2 have recorded an alternation of dry and wet periods during Late Pleistocene and Holocene, with a closing/opening of the landscape, and a reduction/development of water sources in the vicinity of the cave. We also discuss particular limits of our results and interpretations, due to an important lack of taxonomic, ecological and taphonomic knowledge in North Africa.

Les restes de microvertébrés découverts en contexte archéologique peuvent apporter d’importantes informations sur l’évolution de la biodiversité et des paléoenvironnements d’une région, ainsi que sur la mise en place des dépôts archéologiques. Cependant, les études spécifiquement consacrées aux microvertébrés fossiles d’Afrique du Nord sont encore rares, particulièrement en ce qui concerne la fin du Quaternaire. La grotte d’El Harhoura 2 se situe dans la région de Rabat-Témara (Maroc), zone géographique d’intérêt majeur pour la connaissance de la Préhistoire de l’Afrique du Nord. Cette grotte a fait l’objet de plusieurs occupations humaines depuis le début du Pléistocène supérieur jusqu’à l’Holocène moyen, correspondant aux cultures du Paléolithique moyen (Atérien), supérieur (Ibéromaurusien) et du Néolithique. Ce site a également livré une abondante microfaune, ce qui nous a permis de réaliser la première étude considérant à la fois les rongeurs, les insectivores, les amphibiens et les reptiles avec une triple approche systématique, taphonomique et paléoécologique pour un site archéologique maghrébin. Une trentaine de taxons ont été identifiés (au moins 10 micromammifères, 6 amphibiens et 13 reptiles) à partir d’un matériel constitué de plus de 35 000 ossements déterminables. L’analyse taphonomique montre que la principale cause d’accumulation des os de microvertébrés est la prédation (avec l’intervention de plusieurs types de prédateurs tout au long de la stratigraphie), et qu’aucun transport par l’eau n’est intervenu. Les dépôts semblent peu perturbés, si ce n’est par des bioturbations localisées (racines, terriers), et les biais taphonomiques apparaissent faibles. Nous avons ainsi tenté des reconstitutions paléoenvironnementales à l’aide de plusieurs indices paléoécologiques. Les microfaunes d’El Harhoura 2 ont enregistré une alternance de phases arides et humides au cours du Pléistocène supérieur et de l’Holocène, accompagnée d’une ouverture/fermeture du milieu, et d’une réduction/extension des points d’eau à proximité du site. Certaines limites dans nos résultats et interprétations, principalement dues à un manque de référentiels taxonomiques, écologiques et taphonomiques pour l’Afrique du Nord, sont également discutées.

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