2 juillet 2013
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Harald Tambs-Lyche, « La sati indienne au travers de l’histoire. Du suicide héroïque aux martyres du système socio-politique », Conserveries mémorielles, ID : 10670/1.y3zkgq
Le rite de la sati, tristement célèbre, a fait l'objet d'un débat au moins depuis le temps où les Britanniques se sont établis en Inde. Ce rite, bien entendu, est celui où l’épouse se brûle sur le bûcher de son mari lorsqu’elle devient veuve. On se souvient, sans doute, du roman de Jules Verne, où la belle princesse indienne Aonda, secourue par Passepartout, finit par épouser l’énigmatique Phileas Fogg quand ils retournent à Londres après le tour de monde en 80 jours. Dans cet article, j’essaie de tracer une histoire sociale de la pratique du rite, ce qui à ma connaissance représente un premier effort. Je me limite, pourtant, à ce qui concerne ce développement au Saurashtra et au Rajasthan, à l’Ouest de l’Inde, du début de Moyen Age jusqu’à nos jours. Ce travail s’inscrit dans la continuité de mes recherches antérieures (Tambs-Lyche 1997). Je me réfère, aussi, à des travaux concernant le statut du rite au Bengale au 19e siècle, bien plus connus.