Revendication identitaire et « cadre national »

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2005

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Michel Giraud, « Revendication identitaire et « cadre national » », Pouvoirs, ID : 10670/1.y40lh6


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Les peuples des « vieilles » colonies de la France n’ont, jusqu’à la départementalisation de ces colonies, fait d’autre choix politique que le pari de l’égalité citoyenne au sein de l’ensemble français. Un choix qui a toujours été davantage inspiré par l’idéal de la République plutôt que par le désir de la nation, quelle que puisse être celle-ci. Ce pari n’ayant pas été gagné, à l’espoir de la citoyenneté a succédé un profond désenchantement. Si le mouvement de la négritude a été le substrat culturel du projet d’une assimilation politique à la République française voulue comme éradication de l’inégalité coloniale, les affirmations et revendications identitaires qui l’ont suivi aux Antilles sont, quant à elles, filles de ce désenchantement vis-à-vis de la départementalisation, auquel elles proposent d’apporter comme seul remède la célébration de l’identité propre. D’où le peu de relief de la pensée politique qui leur est associée. Une vacuité qui pourrait bien renvoyer au choix stratégique, guidé par les intérêts d’une certaine élite, d’une souveraineté qui ne serait qu’identitaire.

Until the transformation into departments of France’s former colonies, their inhabitants had essentially chosen to demand an equal citizenship within the French community. This choice had always been inspired more by the ideal of the Republic than by the desire to belong to the Nation, whatever the latter might be. This demand having not been granted, the hope of full citizenship has been replaced by a deep disillusion. Whereas the negritude movement was the underlying cultural support of the project of political assimilation to the French Republic understood as the eradication of colonial inequality, the identity movements and demands which have replaced it in the West Indies are the result of the disillusionment with the departmentalization, to which the only remedy is seen as the assertion of their own identity. Hence the superficiality of the political thought that accompany these demands, a superficiality that might, in fact, represent the strategic choice, inspired by the interest of a certain elite, of a sovereignty articulated essentially in term of identity.

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