Pourquoi autant de débats autour de l'écriture inclusive ?

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25 juin 2019

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Sandra Misiak, « Pourquoi autant de débats autour de l'écriture inclusive ? », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.y44c2j


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L’écriture inclusive ne fait pas consensus. Derrière cette polémique, il est question de l’égalité femmes/hommes, de la notion de genre et de son lien à la domination masculine et aux rapports de pouvoirs. Nos représentations, inhérentes à notre culture, sont vecteurs de stéréotypes genrés qui reconduisent les comportements sexistes. Ces éléments ont fait naitre la problématique suivante : d’où viennent les débats sur l’écriture inclusive et de quelle nature sont-ils ? Cette étude soumet à évaluation les hypothèses suivantes : la question du rapport femme/homme est conflictuelle ; le débat autour de la langue est un miroir de ce qui se passe dans la société ; les débats ont permis de faire prendre conscience que la langue a un rôle dans l’égalité hommes/femmes. Un aperçu historique de la place des femmes à travers la religion, de leur combat pour leurs droits ainsi que les circonstances actuelles de ce débat (la parité, le plafond de verre, la re-connaissance du sexe féminin et l’aspect linguistique) établissent un constat de la situation actuelle. Afin de valider les hypothèses de cette recherche, les concepts théoriques du genre (les études, la catégorisation binaire et hiérarchique du masculin et du féminin), du langage genré (définition, les effets de la bicatégorisation, la relation réciproque entre langage et pensée, le tiers inclus, la violence verbale) ainsi que la violence symbolique ont été définis. Une analyse thématique d’un double corpus (oral et écrit) permet de comprendre ce qu’apporte notre époque sur la place des femmes et sur la langue française : les débats autour de l’écriture inclusive contribuent à la lutte constante pour s’en prendre au sexisme dans la société. L’étude du point de vue de la langue favorise la parole et la prise de conscience : la langue est porteuse du débat des femmes. En tant qu’enseignante, je mesure ma responsabilité car c’est une question d’éducation qui commence dès la cour de l’école.

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