4 mars 2022
Isabelle Lémonon-Waxin, « Pensions, rentes, contrats à la tâche... Formes de rémunérations de quelques techniciennes dans les sciences à la fin du XVIIIe siècle », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.y4raud
Au tournant du XIXe siècle, un petit nombre de femmes visibles dans les archives ont réussi à se tailler une place dans la production scientifique. Intégrées à des collectifs de savants en astronomie, histoire naturelle ou chimie, leurs travaux pour le collectif (comme ceux de leurs collègues masculins) sont rémunérés sous des formes multiples. Les contrats à la tâche, rentes, pensions, gratifications en nature sont financés par des institutions politiques (comme la Maison du roi) ou savantes (comme l’Académie des sciences), des fonds privés voire des souscriptions publiques. Investies dans une pratique plus autonome, quelques-unes bénéficient de contrats à la tâche ponctuels, négocient leurs droits d’autrices ou se posent en entrepreneuses scientifiques, développant une activité commerciale à partir de leurs compétences savantes. Elles peuvent jouir successivement, voire simultanément, de ces formes variées de contractualisation et de légitimation de leur travail scientifique.