On the Skulls and Bones of Les Eyzies Sur les crânes et ossements des Eyzies En Fr

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2018

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P. Broca et al., « Sur les crânes et ossements des Eyzies », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10.3166/bmsap-2018-0027


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Résumé Fr

Dans cet article, Paul Broca fixe le type de Cro-Magnon. Le 10 avril 1868, L’Écho de la Dordogne annonce une « découverte scientifique de la plus haute importance » : la mise au jour aux Eyzies-de-Tayac de sept squelettes humains « qui appartiennent évidemment à l’époque dite de l’âge de pierre ». Trois semaines plus tôt, des ouvriers ont mis au jour de façon fortuite des restes humains fossiles. Le 25 mars, à la demande du ministre de l’Instruction publique Victor Duruy (1811-1894), le géologue Louis Lartet (1840-1899) entame une fouille de ce qui va devenir l’illustre abri Cro-Magnon. Il y distingue plusieurs niveaux archéologiques et dégage les ossements de quatre adultes et un enfant associés à des artefacts. Après une première présentation au congrès de sociétés savantes en avril 1868, Lartet expose en mai les hommes de CroMagnon à la Société d’Anthropologie de Paris où ils vont être l’objet d’intenses discussions lors de quatre séances (21 mai, 4 et 18 juin, 16 juillet). L’étude princeps des crânes de Cro-Magnon proposée par Paul Broca (1824-1880) va fixer pour plusieurs décennies l’image des hommes de CroMagnon et en arrêter le type racial ; ce terme de race étant compris, dans l’esprit de Broca, dans une perspective polygéniste (pluralité d’espèces humaines). Son analyse essentiellement anthropométrique s’insère dans les débats qui l’opposent à Franz Pruner-Bey (1808-1882) sur la classification des populations humaines entre dolichocéphales et brachycéphales. Pour Broca, la population primitive représentée par les hommes de Cro-Magnon n’était ni brachycéphale ni mongoloïde. Ces individus, qui auraient constitué le peuple autochtone français, étaient dolichocéphales, de belle stature, au cerveau volumineux et de mœurs élevées, car ayant la « culture des arts ». Les BMSAP reproduisent ici in extenso cet article* à l’occasion des 150 ans de la découverte des « Hommes de Cro-Magnon ». Redécouvrir cette publication de 1868 permet de comprendre comment ces vénérables ossements se trouvèrent alors mobilisés au service d’une anthropologie mêlant hommes fossiles et hommes actuels dans une même perspective classificatoire (raciologique).

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