Antéposition stylistique de l’infinitif et du participe dans l’histoire du français

Fiche du document

Date

13 octobre 2022

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Pierre Larrivée et al., « Antéposition stylistique de l’infinitif et du participe dans l’histoire du français », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.yd3zut


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Le but de cette présentation est d’illustrer l’usage d’un corpus doublement calibré pour suivrel’évolution d’une construction syntaxique pour 4 siècles de l’histoire du français. Le premier sous corpus est un ensemble de pièces dialogales de quatre procès en prose de la région (anglo-)normandede 1275, 1340, 1430 à 1591. Le second relève du roman courtois en prose avec des textes de 1250,1350, 1461 et 1550. Ce choix permet de vérifier des différences de construction et de fréquence sousl’angle du registre à travers le temps, étant entendu que le second ensemble, littéraire, estprobablement d’un registre plus soutenu que les dialogues légaux. La construction étudiée est celle de l’infinitif et du participe antéposé au verbe modal conjugué, typeAutant que faire se peut, connu généralement sous le nom de Fronting ou de Déplacement stylistique.S’appuyant sur une annotation syntaxique en dépendance faite via le l’analyseur algorithmique HOPSet corrigée manuellement, les occurrences sont extraites et analysées quant à leur distribution et auxéléments récurrents du contexte, en contraste avec les infinitifs et participe postposés aux modaux. L’analyse établit les résultats suivants : une fréquence très faible, et plus faible dans les textes nonlittéraires ; une distribution essentiellement dans les propositions à sujet nul en subordonnée dans lesdeux sous-corpus ; une perte graduelle du rendement fonctionnel de la construction qui devientessentiellement représentée par le verbe vicariant faire précédant pouvoir. On confirme en outre lacondition d’ordre des mots harmonique observée pour l’italien observée par Poletto et Pinzin (encours) : l’objet de l’infinitif doit précéder l’infinitif si celui-ci précède le modal, excluant la séquence[Infinitif] [Objet] [Modal]. Enfin, concernant la question de savoir ce qui motive l’antéposition elle-même, l’idée qu’elle marquerait une valeur informationnelle (verum focus du verbe, Rahn 2016, Dufter2018) est explorée. Le travail montre qu’un corpus calibré permet de mieux suivre la courbed’évolution, et qu’un corpus doublement calibré permet par comparaison de s’approcher de lacompétence immédiate des locuteurs à époque ancienne.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en