L'efficacité perçue et les attitudes des citoyens à l'égard de la réforme de l'État Providence

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2008

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Inés Calzada et al., « L'efficacité perçue et les attitudes des citoyens à l'égard de la réforme de l'État Providence », Revue Internationale des Sciences Administratives, ID : 10670/1.yehyno


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L’efficacité perçue des services de l’Etat Providence n’a jamais été étudiée parmi les variables qui déterminent les attitudes à l’égard de la réforme du système de protection sociale. Les citoyens sont-ils davantage enclins à accepter les réductions dans les dépenses sociales, les baisses d’impôts ou les réformes axées sur la privatisation dans les programmes sociaux lorsqu’ils perçoivent ces programmes comme inefficaces ? Afin de répondre à cette question, nous avons étudié le cas espagnol au moyen d’une enquête de 2005 effectuée par le Centre Espagnol de Recherche Sociologique (CIS) et le Conseil National Espagnol de la Recherche Scientifique (CSIC). Nous avons analysé les attitudes à l’égard de quatre domaines de la politique sociale (la santé, l’éducation, les pensions et les allocations de chômage), ainsi qu’à l’égard des réformes potentielles dans ces domaines. Les résultats remettent en question les affirmations classiques des politiciens et des praticiens, qui laissent souvent entendre que les citoyens qui perçoivent les services publics comme inefficaces préfèreraient une réduction des dépenses publiques et des impôts afin de pouvoir acquérir certains services d’aide sociale dans le secteur privé, considéré comme plus efficace. Résumé à l’intention des praticiensLes conclusions de notre article ont des implications pour les décideurs attachés aux réformes des services publics. Nos résultats contredisent les affirmations selon lesquelles depuis quelques années, les citoyens occidentaux sont moins attachés à un État providence puissant qu’ils ne l’étaient par le passé. Dans certains pays tout au moins, on peut dire que la perception qu’ont les citoyens des mauvais résultats des programmes d’aide sociale ne les amène pas forcément à embrasser la privatisation. La plupart des citoyens estiment que le manque d’efficacité des services sociaux est dû au manque de ressources et ils semblent plus favorables à l’idée d’améliorer et d’augmenter les investissements dans les services publics plutôt qu’aux autres solutions. Les gestionnaires publics pourront se servir de ces observations pour demander des ressources supplémentaires, mais cette stratégie ne doit pas leur faire oublier qu’ils doivent continuer à se battre pour une prestation de service plus efficace, car les attitudes des citoyens peuvent évoluer en cas d’inefficacité persistante.

L’efficacité perçue des services de l’Etat Providence n’a jamais été étudiée parmi les variables qui déterminent les attitudes à l’égard de la réforme du système de protection sociale. Les citoyens sont-ils davantage enclins à accepter les réductions dans les dépenses sociales, les baisses d’impôts ou les réformes axées sur la privatisation dans les programmes sociaux lorsqu’ils perçoivent ces programmes comme inefficaces ? Afin de répondre à cette question, nous avons étudié le cas espagnol au moyen d’une enquête de 2005 effectuée par le Centre Espagnol de Recherche Sociologique (CIS) et le Conseil National Espagnol de la Recherche Scientifique (CSIC). Nous avons analysé les attitudes à l’égard de quatre domaines de la politique sociale (la santé, l’éducation, les pensions et les allocations de chômage), ainsi qu’à l’égard des réformes potentielles dans ces domaines. Les résultats remettent en question les affirmations classiques des politiciens et des praticiens, qui laissent souvent entendre que les citoyens qui perçoivent les services publics comme inefficaces préfèreraient une réduction des dépenses publiques et des impôts afin de pouvoir acquérir certains services d’aide sociale dans le secteur privé, considéré comme plus efficace. Points for practitionersThe findings of the article have implications for decision-makers committed to public service reforms. Our results contradict the contention that in recent years western citizens’ attitudes in support of a powerful welfare state are less enthusiastic than they were in the past. At least in some countries, it can be said that the poor performance of welfare programmes perceived by citizens does not necessarily lead them to espouse privatization. Most citizens think that the inefficacy of welfare services is due to their lack of resources and they seem to be inclined to support the improvement and increase of investment in the public services instead of other existing alternatives. Public managers may utilize these findings as a basis for demanding additional resources, but this strategy should not lead them to neglect their striving for more efficient provision of services, since citizens’ attitudes may change if inefficacy is prolonged.

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