Segalen et la nature. Derrière le paysage, les « remous pleins d’ivresse du grand fleuve Diversité »

Résumé Fr En

Rejetant l’approche sentimentale de la nature, Segalen la décrit généralement à travers le filtre du « picturalisme » qui met en art un fragment du monde, un paysage. Seul Un grand fleuve (1912), application de la théorie segalenienne de l’exotisme à une expérience de voyage hors du commun, renonce à ces codes pour restituer la puissance vitale de l’eau, du Yangzi. Mais même dans ce cas, le monde n’est pas davantage perçu comme un écosystème, comme un jeu d’interrelations impliquant l’être humain.

Rejecting the sentimental approach to nature, Segalen generally describes it through the filter of “pictorialism” which translates into art a fragment of the world, a landscape. Only Un grand fleuve (1912), an application of Segalen’s theory of exoticism to an extraordinary travel experience, abandons these codes to restore the vital power of water, of the Yangzi river. But even in that case, the world is not any more perceived as an ecosystem, as a play of interrelations involving the human being.