Langue(s) maternelle(s): de la mère ou de la patrie ?

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2003

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Pierre Boutan, « Langue(s) maternelle(s): de la mère ou de la patrie ? », Éla. Études de linguistique appliquée, ID : 10670/1.ygl11k


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L’expression « langue maternelle » ne manque pas d’ambiguïté : on retrouve dans les usages soit le sens de « langue nationale », c’est-à-dire langue de l’Etat dans lequel on est né (longtemps seul reconnu dans les dictionnaires), soit le sens de vernaculaire transmis en famille par la mère. Cependant les « idiomes locaux » sont reconnus au moins comme objets scientifiques à partir du XIX e siècle, ce qui va se conjuguer avec la mise en avant du modèle éducatif de la mère, et de la pédagogie allant « du connu à l’inconnu », issue des Lumières. Il y eut donc débat pour savoir ce qu’il y avait à faire de ce que les enfants apportaient de leurs familles en matière de langue, débat complexe où se mêlèrent considérations religieuses et politiques. La question se repose aujourd’hui moins à propos des langues régionales, devenues au mieux langues « grand-maternelles », que des langues de l’immigration. D’autant plus que l’on veut généraliser l’apprentissage d’une autre langue vivante en primaire.

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