2021
Cairn
Jean-François Kerléo, « Écrire la question écrite », Civitas Europa, ID : 10670/1.ykzgrj
Les questions écrites résultent d’un jeu complexe d’écriture : l’élu peut être l’auteur officiel et unique qui cherche à obtenir de précieuses informations dans le cadre de ses fonctions ou bien le relais des aspirations d’un auteur officieux qui se cache derrière un « prête-nom » parlementaire. Dans toutes ces hypothèses, les questions écrites servent d’outil d’information à destination, soit de l’élu et de la société civile, soit du Gouvernement qui se trouve interpellé par des acteurs innommés. Ainsi la réponse importe-t-elle moins que la question qui sert à faire pression sur le pouvoir exécutif et à l’informer de l’état d’une partie de l’opinion publique. Se posent ainsi de nombreuses questions déontologiques découlant de l’instrumentalisation des questions écrites par les lobbies et de l’opacité des relations entre eux et les parlementaires.