"Du comté d'Argyle au royaume de Saba : Nodier et l'Écosse des origines"

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Sébastien Vacelet, « "Du comté d'Argyle au royaume de Saba : Nodier et l'Écosse des origines" », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.ylz39q


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Compte rendu de Roselyne de Villeneuve (revue Studi francesi) : "Sébastien Vacelet (Du comté d’Argyle au royaume de Saba: Nodier et l’Écosse des origines, pp. 73-103) s’intéresse plus particulièrement à l’Écosse, en tant que terre des origines, dans la Promenade de Dieppe aux montagnes d’Écosse, Trilby et La Fée aux miettes. Une première partie montre que, dans la Promenade, l’espace référentiel est l’objet d’une reconstruction onirique: théâtralisé et personnifié, il interfère à la fois avec un espace légendaire et une géographie ossianique. Puis, abordant les «espaces symboliques et mythiques» (p. 82), l’étude se concentre sur trois toponymes, Greenock, Argyle et Inisfaïl. Tout juste mentionnée dans la Promenade, la ville de Greenock, polarisée par ce nouvel Éden qu’est le jardin de la Fée, est centrale dans l’économie spatiale du conte. Son nom même évoque l’origine par le biais des étymologies («green oak») ou des rapprochements phoniques («Hénok»). S’appuyant ensuite sur les travaux d’Amédée Thierry, qui puisent probablement aux mêmes sources que Nodier, Sébastien Vacelet montre que les toponymes «Argyle» et «Inisfaïl» renvoient tous deux au primitif, voire au sacré. La dernière partie appréhende l’espace grâce à la catégorie des «règnes» (minéral, animal, végétal). L’analogie remodèle la géographie, des liens inattendus se tissent entre l’Écosse et d’autres contrées, voire d’autres époques. La pierre évoque ainsi une ville mexicaine ou une cité grecque. Les poissons des lacs écossais viennent d’Arabie ou du Japon, ce qui s’appuie sur l’hypothèse d’une origine orientale des Celtes, encore en vigueur au début du XIXe siècle. À l’origine de l’Écosse, il y a l’Orient: voilà qui éclaire d’un jour nouveau la bipolarité spatiale de La Fée aux miettes. En somme, l’intérêt de Nodier pour l’Écosse déborde considérablement le goût de la couleur locale puisqu’il touche «à l’universel» (p. 102) et à l’origine de l’humanité."

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