2016
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Françoise Bottéro, « Théories chinoises sur l'écriture », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.ynmrvz
Cet article retrace dans les grandes lignes l’histoire des premières théories chinoises sur l’écriture. Il décrit l’importance des liens étroits entre signes écrits et réalités, et la relative banalité de la notation du son dans les premières réflexions sur l’écriture. Il montre que ce sont les connaissances sur l’écriture indienne qui, à partir du Ve siècle, ont contribué à une nouvelle analyse de l’écriture chinoise en un système complet, notant non seulement du son mais surtout du sens. Ce sont également elles qui au XIIe siècle, ont permis à Zheng Qiao de distinguer deux types de caractères (simples et composés), et de réintroduire une ancienne méthode pédagogique chinoise (liù shū) sous forme de théorie traditionnelle. En s’imposant jusqu’à nos jours, celle-ci a fini par faire oublier les analyses de l’écriture qui coexistaient au Ier siècle et écarter l’approche phonétique au dépend de l’analyse graphico-sémantique des caractères.