Être prisonnier de guerre français en Allemagne de 1914 à 1918 : une étude de cas, Joseph Miquel

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2014

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Marc Schrevel, « Être prisonnier de guerre français en Allemagne de 1914 à 1918 : une étude de cas, Joseph Miquel », Revue du Nord, ID : 10670/1.yoh8or


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Malgré leur masse impressionnante, les prisonniers de la guerre 1914-1918 ont longtemps été les « oubliés de l’Histoire ». Joseph Miquel est l’un des 540000?Français captifs en Allemagne dont la première originalité est la durée de sa détention : quarante-huit mois de septembre 1914 à octobre 1918. Il est sorti de l’anonymat grâce à une centaine de lettres et de cartes-lettres envoyées à son épouse Louise, conservées par sa famille qui nous les ont confiées pour une étude exhaustive. Le courrier est l’unique source de contact avec les siens et il l’utilise le plus possible, malgré la censure allemande, pour aborder ses conditions de vie matérielle (alimentation, travail, météorologie) et psychologiques (sentiments envers ses proches, sujets d’incompréhension, voire de discorde dans le couple). Cette étude de cas est en partie représentative des souffrances de la captivité et de l’exil des 2,4 millions soldats détenus dans les camps et les kommandos de travail en Allemagne, mais elle est originale par les raisons de la volonté de ce prisonnier de « tenir », qui sont à la fois matérielles (réception de colis alimentaires) et sentimentales (amour sublimé de son épouse). Les commémorations du Centenaire de la Grande Guerre devraient intégrer ces « oubliés de l’Histoire » que de nombreux chercheurs français ont mis en lumière dans leurs travaux.

In spite of their impressive mass, the 1914-1918 prisoners of war have long been overlooked by History. Joseph Miquel is just one of the 540000 French imprisoned in Germany and what makes him stand out is the length of his detention : forty-eight months from September 1914 to October 1918. He was lifted out of anonymity thanks to about a hundred letters and letter-cards he sent to his wife Louise and that were kept by his family and finally handed over to us for an exhaustive study. Letters are the only medium of contact with his beloved and he uses it as often as possible, in spite of German censorship, to report on his material conditions of life (food, work, weather) and his psychological conditions (feelings towards his family, misunder-standing when not contention within the couple). This case study is, in part at least, representative of the sufferings caused by captivity and exile on the 2,4 million soldiers detained in the camps and work kommandos in Germany, but its originality lies in the reasons of that prisoner’s will to « hold on », reasons which are both material (reception of food parcels) and sentimental (sublimated love for his wife). The commemoration of the First World War centenary should include these people overlooked by History whose fate was at long last highlighted by the work of numerous French researchers.

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