Les travailleuses ont-elles le droit à la parole ? Quelques repères historiques pour une épistémologie des enquêtes ouvrières

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24 juin 2020

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Julien Allavena, « Les travailleuses ont-elles le droit à la parole ? Quelques repères historiques pour une épistémologie des enquêtes ouvrières », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.3917/trav.043.0035


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Résumé Fr

La voix des femmes, qu’elles soient enquêtrices ou enquêtées, est restée longtemps absente de l’histoire de l’enquête ouvrière. Prises dans le regard des premiers observateurs sociaux, les travailleuses apparaissent comme des objets d’inquiétude, mais en aucun cas comme des interlocutrices qui participeraient de l’élaboration d’un savoir. Il est vrai que les ouvriers au masculin connaissent le même sort : seule la parole des dominants semble alors être écoutée. Les dominé-e-s sont, pour leur part, réduit-e-s à être observé-e-s ou quantifié-e-s. Il faut attendre le début du xxe siècle pour voir être retranscrites des paroles d’ouvrières dans une enquête, au service du mouvement socialiste, sous la forme implicite d’un plaidoyer pour l’autogestion écrit par une enquêtrice. Il s’agit sur cette base de comprendre les partis pris méthodologiques de ces enquêtes ouvrières comme autant de manifestations de présupposés politiques, et par là d’inviter à jeter un autre regard sur le phénomène de réappropriation militante de l’enquête des années 1960 et 1970 actuellement redécouvert, en questionnant notamment son rapport au « positivisme viril » (Dejours).

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