Échinococcose kystique hépatique

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2021

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Solange Bresson-Hadni et al., « Échinococcose kystique hépatique », Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, ID : 10670/1.yqzy5z


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Résumé En Fr

Cystic echinococcosis (CE), a denomination now replacing that of hydatid cyst, is a cosmopolitan parasitic zoonosis. It is present mainly in countries where sheep farming constitutes an important resource explaining that in France, the majority of patients are migrants. Humans is an accidental intermediate host. The liver is the organ of choice for the development of the larval stage of Echinococcus granulosus (E. g) sensu lato. The progression of the cyst is extremely slow, comparable to that of a benign tumor. The clinical presentation is of great diversity, often completely asymptomatic and of fortuitous discovery but sometimes revealed by an acute clinical picture which can be life-threatening, related to complications. The most frequent one is the cyst rupture within the bile ducts. The diagnosis is based on the ultrasound examination using the WHO classification. It also allows to assess the evolutionary stage that is crucial to make treatment decisions. Depending on the situation, simple monitoring or a treatment combining, as the case may be, medication in the form of a parasitostatic, albendazole, instrumental techniques and surgery may be offered. The hepato-gastroenterologist is on the front line at each of these steps, at the end of which decisions benefit greatly from a multidisciplinary discussion. This also makes it possible to avoid over-treatment. Prospective studies are needed to progress on the therapeutic aspects which, to date, are essentially based on expert opinion. The French observatory of CE, OFREKYS, initiated in 2018 by the National Reference Center on Echinococcosis at Besançon University Hospital should contribute to better knowledge of this disease in our country.

L’échinococcose kystique hépatique (EKH), dénomination remplaçant désormais celle de kyste hydatique, est une zoonose parasitaire cosmopolite. Elle sévit principalement dans les pays où l’élevage de moutons constitue une ressource importante, expliquant qu’en France la majorité des patients soient des migrants. L’homme est un hôte intermédiaire accidentel. Le foie est l’organe préférentielpour le développement du stade larvaire d’Echinococcus granulosus (E. g) sensu lato. La progression d’une lésion d’EKH est extrêmement lente, comparable à celle d’un processus tumoral bénin. La présentation clinique est d’une grande diversité, souvent totalement asymptomatique et de découverte fortuite mais parfois révélée par un tableau clinique aigu pouvant mettre en jeu le pronostic vital, témoin d’une complication évolutive dont la plus fréquente expression est la fissuration du kyste dans les voies biliaires. Le diagnostic repose sur l’examen échographique de la lésion en se référant à la classification de l’OMS permettant d’en apprécier le stade évolutif qui guidera la réflexion de prise en charge. Selon la situation, pourront être proposés une simple surveillance ou un traitement combinant, selon le cas, prise médicamenteuse, sous la forme d’albendazole à activité parasitostatique, techniques instrumentales et chirurgie. L’hépato-gastroentérologue est en première ligne à chacune de ces étapes à l’issue desquelles les décisions bénéficient grandement d’une réflexion pluridisciplinaire permettant aussi d’éviter un sur-traitement. Des études prospectives sont en effet indispensables pour progresser sur les aspects thérapeutiques qui, à ce jour, reposent essentiellement sur avis d’experts. L’observatoire national de l’EK, OFREKYS initié depuis 2018 par le CNR Échinococcoses au CHU de Besançon devrait contribuer à la meilleure connaissance de cette parasitose dans notre pays.

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