2002
Cairn
Alain Profit et al., « Du projet Hermès à Transpac », Entreprises et histoire, ID : 10670/1.yrf5v3
En situant leur témoignage dans le contexte de la crise du téléphone dans la France des années 1960, les ingénieurs des Télécommunications : Alain Profit, responsable des départements Téléinformatique du CNET et du CCETT, et Philippe Picard, responsable de la sous-direction Téléinformatique et réseaux spécialisés de la DGT, présentent les diverses solutions envisagées et/ou réalisées par l’opérateur national pour répondre à la demande en transmission de données autour de 1970. Les premières réactions de la DGT sont la mise en place d’une solution provisoire, le réseau Caducée, de technologie électromécanique traditionnelle mais permettant d’appréhender le marché naissant et les forces en présence, les réponses d’avenir sont pensées dans le cadre du projet Hermès, futur réseau numérique intégrant transport de la voix et des données. C’est en 1973 que, sous la pression du projet concurrent Cyclades et d’un groupe d’utilisateurs très actifs, le CIGREF, le directeur général des Télécommunications L.-J. Libois prendra la résolution de tourner les réponses de la DGT vers la solution préconisée par de jeunes ingénieurs du CCETT, dont Rémi Després, d’un réseau commuté de paquets. De la maquette de faisabilité appelée RCP sortira le projet Transpac basé sur la norme X25 avalisée par le CCITT en parallèle. Les auteurs terminent leur témoignage en explicitant la préparation commerciale et les conditions de réalisation industrielle permettant à la DGT, engluée dans une situation difficile du réseau téléphonique, d’ouvrir en 1978 l’un des premiers réseaux commerciaux de transmission de données par paquets au monde géré par une filiale de droit privé.