Le fiasco de la smart city de Google à Toronto

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Entre utopie et dystopie, le concept de Smart city est en question. La ville intelligente fait rêver, mais les réalisations concrètes de captation des comportements ont vite été contestées par les citoyens. L'histoire très documentée du fiasco de Google en 2020 à Toronto permet d'illustrer ce solutionnisme technologique qui envisageait de construire une ville-plateforme, une ville-calculée. L'hyper-connexion et l'optimisation algorithmique peuvent alors être analysées au niveau de l'éthique. On peut avancer qu'aucun des trois grands principes éthiques – celui de personne, celui de devoir ou celui d'utilité - ne pourra fonder une éthique pour le numérique. Les inévitables conflits ne seront pas à résoudre, mais à vivre, dans une éthique relevant de la pensée complexe.

Between utopia and dystopia, the concept of Smart city is in question. The smart city is a dream, but the concrete achievements of capturing behaviors were quickly contested by citizens. The well-documented story of the Google fiasco in 2020 in Toronto illustrates this technological solutionism which envisaged building a platform city, a calculated city. Hyper-connection and algorithmic optimization can then be analyzed at the level of ethics. We can argue that none of the three major ethical principles – that of person, that of duty or that of utility – will be able to found an ethics for digital technology. The inevitable conflicts will not be to be resolved but to be lived, in an ethics based on complex thought.