Rapport d'opération de diagnostic archéologique. Les Andelys (27) - Place Nicolas Poussin

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Pierre Wech, « Rapport d'opération de diagnostic archéologique. Les Andelys (27) - Place Nicolas Poussin », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.yvq31u


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Le projet de réaménagement de la place Nicolas Poussin, porté par la Ville des Andelys, a motivé la réalisation d’un diagnostic en plein cœur de l’entité urbaine du Grand-Andely. La richesse du patrimoine archéologique connu dans ce secteur, à la fois pour l’Antiquité et pour le Moyen Âge, laissait supposer l’existence de vestiges enfouis qu’il convenait de caractériser pour déterminer l’impact des travaux projetés.Au final, les stratigraphies reconnues dans le cadre des trois sondages réalisés sont plus ou moins conséquentes selon les emplacements, et comprises entre 1,2 et 2 m d’épaisseur totale. Elles ne concernent en revanche qu’une période limitée aux cinq à six derniers siècles de notre histoire.Le diagnostic a en effet permis de reconnaître en plusieurs points le toit des formations tufacées qui semblent constituer ici le substrat. L’altitude de la surface de ces dépôts varie considérablement d’un point à l’autre de la place, ce qui semble suggérer l’existence d’anomalies topographiques relativement importantes, mais aujourd’hui totalement masquées par l’urbanisme contemporain.Surmontant ces formations, les premières occupations identifiées ne sont pas antérieures à la fin du Moyen Âge. Il s’agit dans un cas d’un ensemble de structures fossoyées de fonction indéterminée, et dans un autre de traces d’aménagements de sols extérieurs témoignant peut-être de l’existence, dès cette époque, d’une place ou d’espaces de voirie. Dans les deux cas, l’existence d’occupations antérieures, « victimes » de troncatures plus ou moins importantes, ne peut pas être totalement écartée.La période moderne voit l’aménagement, dans l’angle nord-est de la place des premières constructions. Une cave maçonnée et voûtée y a en effet été reconnue et était vraisemblablement surmontée d’un habitat. En avant de cette construction, et sans doute sur toute la moitié nord de la place actuelle, des niveaux de sol extérieur témoignent de la continuité fonctionnelle de l’occupation. La moitié sud de la place, en revanche, semble encore peu aménagée car manifestement davantage exposée à des phénomènes d’inondation.Ce n’est qu’à la période contemporaine que l’espace méridional semble assaini et durablement intégré à l’aménagement d’ensemble de la place, en même temps qu’y sont construites les halles. A cette même époque, les constructions observées au nord-est de la place connaissent des réaménagements et les infrastructures urbaines se perfectionnent (création de trottoirs, installation de réseaux et de caniveaux, …). En dehors de ces constructions, seuls des niveaux de sol extérieur bien aménagés ont été identifiés.La Seconde guerre mondiale a entraîné de très nombreuses destructions dans le centre-ville. Les habitations notamment sont alors totalement rasées et la physionomie de la place largement remaniée. Si les terrassements induits par ces grands travaux urbains ont nécessairement impacté les vestiges présents, cet impact a dû se limiter aux éléments les plus récents et n’a guère porté que sur les aménagements de la période contemporaine. C’est en tout cas ce qui ressort des observations réalisées dans les trois sondages.

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