2019
Cairn
Isabelle Cédrin-Durnerin et al., « Avantages et inconvénients des différents traitements en vue de transfert d’embryons congelés », Médecine de la Reproduction, ID : 10670/1.yxj6qt
Les transferts d’embryons congelés (TEC) sont, depuis peu, l’acte d’assistance médicale à la procréation le plus fréquemment réalisé, ce qui suscite un regain d’intérêt de la part des équipes pour optimiser les résultats et l’organisation de cette technique au sein des centres. À ce jour, aucun protocole de préparation endométriale n’a montré sa supériorité par rapport à un autre, en termes de grossesse clinique et de naissance. Les TEC peuvent être réalisés en cycle naturel plus ou moins modifié, en cycle stimulé ou en cycle artificiel. Néanmoins, les études récentes pointent l’importance, quel que soit le protocole, du dosage de progestérone en phase lutéale pour synchroniser au mieux endomètre et embryon. Par ailleurs, différentes voies d’administration de la progestérone sont utilisables pour le soutien lutéal ou le remplacement du corps jaune lutéal puis gravidique jusqu’au relais placentaire. La plus utilisée, en France et dans le monde, est la voie vaginale, car elle permet des concentrations intra-utérines de progestérone plus élevées du fait du premier passage utérin. Il semble cependant que, quelle que soit la voie d’administration, un pourcentage non négligeable de patientes n’atteignent pas des taux de progestérone suffisants pour une implantation réussie et une grossesse évolutive, suggérant qu’une individualisation des doses et des voies d’administration de la progestérone pourrait apporter une augmentation significative des naissances et une réduction des fausses couches précoces.