Arts, (haute) culture, patrimoine du Queyras

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24 avril 2017

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Jean-Gérard Lapacherie, « Arts, (haute) culture, patrimoine du Queyras », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.yyqhhe


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Résumé Fr

Au sujet du Queyras, la thèse d'une vallée de haute montagne fermée, archaïque, pauvre, sans lien véritable avec l'extérieur et rétive au progrès a été exprimée avec force et talent par Raoul Blanchard (« une cellule fortement clôturée, difficilement accessible dans toutes les directions », 1909) et reprise par beaucoup d'historiens des Alpes et du Queyras (Robert Burns, général Guillaume, etc.). Or, elle est démentie par des études récentes ou des faits naguère ignorés ou minorés, dont quelques-uns sont d'ordre économique (irrigation de 50% des terres et des prés et « niche » de marché - élevage ovin et commerce) et dont les autres sont immatériels ou relèvent de la culture, qu'ils soient méconnus, comme le patrimoine (tableaux, vitraux, statues, etc.), le goût pour l'érudition, la pratique du théâtre et du plain-chant, ou étudiés (alphabétisation précoce, haut niveau d'instruction - latin, droit, religion, négoce -, institutions réellement démocratiques jusqu'en 1789). Nous essaierons de comprendre ce qui a donné du crédit aux thèses sur l'enfermement, l'isolement, la fermeture, l'archaïsme, l'absence de progrès, l'extériorité à l'histoire, et d'analyser l'épistème de ceux qui ont formulé ces thèses, c'est-à-dire ce qu'ils ont présupposé avant toute analyse : l'importance accordée aux conditions (ou naturelles ou physiques ou géographiques), le positivisme causal, le déterminisme et la primauté donnée à la culture des céréales panifiables. Nous démontrerons aussi que le patrimoine, la culture, les arts effacent la pertinence des métaphores de la cellule, de la clôture, des conditions.

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