4 septembre 2020
Raul Caplan, « Nadie es profeta en su tiempo: la revolución cubana en La novela de mi vida de Leonardo Padura Fuentes », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.z0i4v1
Comme pour la plupart des écrivains cubains résidant sur l’île, la révolution cubaine n’est pas un sujet pour Padura, mais une circonstance. La novela de mi vida n’est donc pas un roman pour ou contre la révolution, mais un roman qui, à travers un savant jeu de miroirs entre différentes époques, montre les grandeurs et les misères de la révolution et surtout de ceux qui n’ont connu d’autre système que celui mis en place dans les années 60. À partir du constat de la quasi-absence du terme « révolution », cet article se propose de réfléchir aux représentations du pouvoir révolutionnaire dans ce roman, représentations inévitablement confrontées à la question de la censure et de son corrélat, l’auto-censure, et qui passent par des stratégies d’évitement, d’allusion et de non-dit, ou par des détournements, notamment avec des jeux sur la temporalité et sur l’Histoire (prophéties a posteriori, anachronismes).