2023
Cairn
Kim Gladu, « De Raymond à Marillier : illustrer les contes de Mme d’Aulnoy », Littératures classiques, ID : 10670/1.z2vr02
Les illustrations des récits de Marie-Catherine Le Jumel de Barneville, baronne d’Aulnoy, ont peu attiré l’attention de la critique, qui s’est davantage intéressée aux frontispices des divers recueils de la conteuse. Or, celles-ci nous permettent de mieux comprendre l’évolution qui caractérise la réception du genre féerique au cours du xviiie siècle, de même que le rapport entre texte et image dans le contexte particulier du conte de fées, qui, par nature, donne à voir. L’étude diachronique de séries iconographiques produites pour illustrer les diverses éditions des Contes nouveaux ou les Fées à la mode d’Aulnoy apparaît alors comme une voie prometteuse pour appréhender ces deux phénomènes. Dans cet article, nous nous intéressons plus particulièrement à celles réalisées pour les contes « La biche au bois », « Belle Belle ou le chevalier Fortuné » et « Le pigeon et la colombe », d’abord sous la forme de gravures réalisées par Jean Raymond pour le recueil en quatre tomes publié chez la veuve de Théodore Girard en 1698, et ensuite dans les versions en pleine page que fournit Clément-Pierre Marillier pour le Cabinet des fées (1785-1787) que dirigera Charles-Joseph de Mayer.