De Marx à Balzac Fondements théoriques d'une lecture marxiste de la "Comédie humaine" par Lukacs

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8 juin 2016

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Laélia Véron et al., « De Marx à Balzac Fondements théoriques d'une lecture marxiste de la "Comédie humaine" par Lukacs », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.z31nf6


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Les lectures marxistes de Balzac sont loin d’avoir été ignorées par la critique. En témoigne leur place non négligeable dans l’histoire de la réception balzacienne ainsi que les travaux de qualité qui leur ont été consacrés (on pense notamment aux travaux récents de B. Lyon-Caen, J.-.D Egbuy et à la synthèse faite par J. Gleize dans Honoré de Balzac : Bilan critique). Lukacs, Goldmann, Macherey ou Barbéris sont généralement cités comme autant d’exemples de lectures marxistes de Balzac. Mais comment des lectures aussi éloignées historiquement et politiquement les unes des autres peuvent-elle se revendiquer d’une commune filiation à Marx ou au marxisme ?Force nous est de constater que les lectures dites marxistes de Balzac sont diverses et parfois contradictoires. Cette diversité vient sans doute du fait que, contrairement à certaines idées reçues, on ne trouve pas, à proprement parler, de théorie synthétique de la littérature chez Marx et Engels (malgré leur admiration affichée pour Balzac). Les grandes lectures marxistes de la littérature ne se sont donc pas formées en récitant des jugements littéraires ou en appliquant des outils d’analyses déjà fournis tels quels par Marx et Engels. Elles se sont bien plutôt construites en mobilisant, aux fins de l’analyse littéraire, des éléments théoriques de Marx et d’Engels qui ne portaient pas essentiellement sur la littérature. Ces éléments comptent aussi bien des réflexions d’ordre esthétique (sur la notion de réalisme) que d’ordre ontologique et politique (sur les problèmes de la production intellectuelle et de l’idéologie). Nous verrons que le caractère marxiste de telles lectures ne repose pas d’abord sur une référence aux œuvres de Marx et d’Engels ou sur un contenu politique marxiste des analyses littéraires produites. Si de telles lectures peuvent être dites marxistes, c’est essentiellement parce qu’elles s’inscrivent à divers degrés dans un cadre théorique général marxiste, et tentent d’appliquer à la littérature des méthodes d’analyses nourries du matérialisme historique issu des développements de Marx et d’Engels.Cet article se propose ainsi de contribuer à une étude des lectures marxistes de Balzac par une réflexion d’ordre à la fois historique et méthodologique. Nous nous intéressons ici tout particulièrement à Georg Lukacs, grand lecteur de Balzac, un des premiers théoriciens marxistes d’envergure de la littérature et par cela référence incontournable de l’histoire des lectures marxistes de Balzac. S’appuyant tout aussi bien sur Marx et Engels que sur Weber, Lukacs s’approprie des catégories d’analyse historiques issues des sciences sociales pour les transformer en catégories d’analyse esthétique, forgeant ainsi une méthode d’analyse matérialiste et historique de la littérature qui guidera ses lectures de Balzac.

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