1999
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Maryline Coquidé-Cantor et al., « "Résistance du réel" dans les pratiques expérimentales », Aster : Recherches en didactique des sciences expérimentales (documents), ID : 10.4267/2042/8716
Dans les travaux pratiques, le réel est le plus souvent aménagé et structuré pour que soit occulté tout ce qui pourrait conduire à douter du modèle enseigné. L’histoire des sciences, pourtant, nous apprend que le réel ne se laisse pas facilement conceptualiser, ni modéliser ; elle rend compte de la nécessité de construction en synergie d’une problématique, d’une théorie, de tâches et d’outils. La résistance du réel, par son aspect de matérialité, s’éprouve sous de multiples formes. Pour tenter d’analyser comment des élèves de lycée, dans un mode d’investigation empirique, explorent un réel moins aménagé, nous avons observé l’ensemble des activités menées autour d’un thème de biologie, en option sciences expérimentales, de quatre classes de Première S. Les comptes rendus de groupe ont été analysés et un questionnaire individuel a été rempli par les élèves de deux classes. Il est ainsi intéressant de comparer nos propres observations relatives aux difficultés rencontrées avec ce que les élèves relatent ou omettent. Une proposition de caractérisation de la résistance du réel lors d’une investigation empirique est avancée.