Les Mystères d'une âme : le rêve et son récit

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2007

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Leonardo Quaresima, « Les Mystères d'une âme : le rêve et son récit », Sociétés & Représentations, ID : 10670/1.z4g90z


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La plupart des films dans lesquels intervient un rêve usent de celui-ci comme d’un artifice narratif. Les Mystères d’une âme, réalisé par Pabst, échappe à cette règle ; les songes, directement représentés, ou racontés par celui qui les a faits, s’intègrent complètement à la trame du récit. Le film réalise ainsi trois opérations distinctes. L’évocation des rêves, préparée par un traitement décalé des images de vie diurne, ne surprend pas le spectateur qui tente au contraire d’utiliser les songes pour comprendre le personnage. Les rêves représentés et les rêves rapportés par le héros ne sont pas identiques, le film parvient à suggérer la distance séparant les impressions perçues durant le sommeil du compte-rendu qui en est donné. Enfin, le film s’efforce-t-il d’illustrer le processus de la cure analytique, le protagoniste, mû par des pulsions meurtrières, parvient à les surmonter en étudiant ses rêves avec un analyste. Ce dernier point fut, dès la sortie du film, l’objet de critiques, on reprocha au réalisateur de simplifier le freudisme en négligeant la composante sexuelle de la névrose homicide. Le film n’est cependant pas une œuvre didactique et il demeure un exemple rare d’attention aux formes des sensations nocturnes.

Most films in which a dream occurs use it as a narrative artifice. The Mysteries of a soul, directed by Pabst, does not follow this rule ; The dreams, directly represented, or told by the dreamer, are completely part of the story. The film thus achieves three distinct operations. The evocation of the dreams, prepared through a lagging treatment of images of diurnal life, doesn’t come as a surprise for the spectator who tries, on the contrary, to use the dreams in order to understand the character. The dreams represented and the dreams told by the hero are not identical, the film succeeds in suggesting the distance separating the impressions perceived during the dream from the account made of it. Ultimately, the film attempts to illustrate the process of the analytic cure, the main character, driven by murderous compulsions, manages to overcome them by studying his dreams with an analyst. This last point was a subject of criticism when the film was released, the reproach being that Pabst had simplified Freudism by neglecting the sexual component of the homicidal neurosis. The film is not, however, a didactic work and is still a rare example of attention to the forms of nocturnal feelings.

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