L'invention combinatoire de Berlioz dans la lettre "À Mademoiselle Louise Bertin": une polyphonie textuelle inouïe

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2019

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Le corpus critique d'Hector Berlioz révèle un goût particulier des combinaisons musicales, pourvu que celles-ci ne participent pas d'un exercice inactuel consacré à la tradition. Ces combinaisons y sont applaudies avec presque autant d'enthousiasme et de constance que sont moquées les formes obscures de la combinatoire contrapuntique « sévère »-la fugue notamment-pour lesquelles le XIXe siècle connaît un puissant regain d'intérêt. Bien que moins retentissante que ses invectives contre le style ancien, l'exaltation du maître romantique à défendre la combinatoire expressive mérite dès lors d'être envisagée comme une profession de foi esthétique. Aux lendemains de la création des Huguenots, le critique-compositeur est ainsi l'un des premiers à saluer le génie de Meyerbeer pour des agencements de choeurs où il ne voit qu'ingéniosité et audace. Berlioz souligne en effet qu'au troisième acte, « Quand ces choeurs différents, et de caractères si tranchés, ont été entendus séparément, après quelques mesures de récitatifs, ils s'exécutent tous à la fois, et chacun se dessinant alors dans l'ensemble sans apporter la moindre obscurité dans l'harmonie, il résulte de cette réunion inattendue le plus magnifique amalgame musical 1. »

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