5 novembre 2014
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Benjamin Pradel et al., « Relations sociales et solidarités collectives dans les déplacements périurbains : vers une identité de mouvement ? », HAL-SHS : géographie, ID : 10.4074/S0761898014002052
Quelles sont les relations interindividuelles en jeu dans la mobilité périurbaine et que produisent‐elles ? Fabriquent‐elles des solidarités collectives ? Définissent‐elles des modalités de déplacements particulières ? Tel est le questionnement et l’objet de cette contribution. Partant d’une analyse qualitative des espaces‐temps de la mobilité dans le moyen‐Grésivaudan (Grenoble, France), auprès d’habitants recourant aux transports en commun ou au covoiturage, nous montrons que les trajets domicile‐travail jouent un double rôle de sas et de lien entre les sphères du quotidien parce qu’ils sont investis d’une diversité d’usages et d’interactions sociales. Le partage d’un même habitacle, de normes et de règles d’interactions mais aussi de solidarités collectives ancrées tout autant dans les territorialités habituelles (résidence, travail) que dans l’expérience de mobilité nous amène à définir une identité de mouvement. Cette dernière qualifie un sentiment de reconnaissance et d’appartenance fondé sur le partage des mêmes conditions matérielles et idéelles de déplacement, au cœur de la compréhension de l’organisation individuelle et collective des mobilités.