Jankélévitch et la musique, approche stylistique. Face au mystère, philosopher more poetico

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À la fois philosophe et pianiste, ayant beaucoup écrit sur la musique, Jankélévitch longtemps répugna à penser les rapports entre ses deux dilections. Lorsqu’il le fit, ce fut en termes bergsoniens : une certaine impuissance du logos à saisir l’essentiel est la chance du melos  ; la pensée du temps comme durée le fait préférer la rhapsodie à la sonate. Mais Jankélévitch ne fit pas qu’écrire sur la musique : il parla, écrivit musicalement. Une approche stylistique tentera de montrer que c’est parce qu’il fut un philosophe du mystère et un moraliste de l’aporie qu’il lui fut impossible de philosopher autrement que more poetico.

Being both a philosopher and a pianist, and having written extensively on music, Jankélévitch remained reluctant to formulate the relationship between his two favourite activities for some time. When he finally did so, it was in Bergsonian terms: a certain powerlessness of the logos to grasp the essential is an opportunity for the melos . The idea of time as duration makes Jankélévitch fonder of the rhapsody than of the sonata. But Jankélévitch did not only write about music: he also spoke, and wrote, musically. A stylistic approach will attempt to show that it is because he was a philosopher of mystery and a moralist of aporia that he could not but philosophize more poetico.