« La rigueur scientifique : dressage ou instinct. » La vertu de probité dans la pensée de Nietzsche d’après les fragments posthumes de 1888

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Lucie Lebreton, « « La rigueur scientifique : dressage ou instinct. » La vertu de probité dans la pensée de Nietzsche d’après les fragments posthumes de 1888 », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.z5zca1


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Cet article vise à clarifier la notion de probité intellectuelle dans la pensée de Nietzsche en prenant appui sur trois fragments posthumes de l’année 1888 qui l’abordent autour d’une même formule : « La rigueur scientifique : dressage ou instinct ». Ces textes rappellent en effet ce que signifie ce mot de « vertu », une fois dépouillé de l’interprétation idéaliste qui en est habituellement donnée : non un devoir, une bonne intention, une chose consciente, un « dressage de cerveau », mais bien un instinct, une pulsion, un besoin, soit le fruit d’une longue pratique. Cette précision essentielle permet de comprendre pourquoi le phénomène de la probité intellectuelle est si rare : la morale, étant fondamentalement de nature instinctive, correspond à un processus inconscient, non réfléchi, aux antipodes de toute rationalité consciente. Or la probité intellectuelle suppose justement que les instincts moraux investissent puissamment la sphère où ils sont normalement les plus faibles : celle de la pensée consciente. Il apparaît dès lors que Nietzsche interprète ce « rare phénomène » comme une sublimation des instincts moraux qui se retourne, pour finir, contre la morale elle-même.

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